La croisée des chemins

 

1 - L'apprentissage des humains

 

 

Depuis la nuit des temps, l'être humain apprend et l'on sait aujourd'hui que cet apprentissage commence lorsque l'enfant paraît.

 

D'autre part, diverses méthodes d'apprentissage ont été élaborées avec plus ou moins de succès, mais aussi de cuisants échecs. Il en ressort qu'un enseignant ne peut "décréter" que son élève apprendra.

 

A l'époque des précepteurs, la qualité de l'apprentissage était liée à la pédagogie de ces derniers. Elle s'avérait donc extrêmement variable d'un enseignant à l'autre.

 

Pour palier ce problème, mais aussi pour des raisons de coût et de politique, Jules Ferry et ses collègues ont inventé "l'école de groupe", qui s'avère aujourd'hui ne pas être la meilleure formule, même si au regard des connaissances cognitives de l'époque, l'idée pouvait sembler excellente et elle a produit des résultats collectifs remarquables (au moins en Occident).

 

A la vue du nombre de "décrochages" scolaires, il s'avère qu'il reste au niveau individuel,   trop de gens au bord du chemin de la connaissance et que l'on continue encore , aujourd'hui en 2018, d'assassiner Mozart !

 

 

 

2 - L'arrivée des machines

 

 

Pendant la seconde guerre mondiale à des fins militaires, les êtres humains inventent la machine programmable pour exécuter à la vitesse de la lumière des calculs longs et fastidieux.

 

Les besoins militaires éteints, les ingénieurs continuent de  programmer les machines pour effectuer leurs calculs d'abord, puis la gestion du travail ensuite. L'informatique est née.

 

Sitôt le calculateur électronique apparu, les humains réfléchissent à un fantasme : Comment créer une machine intelligente...? (dès les années 60)

 

Autrement dit une machine non programmable et qui apprend d'elle même, "à la manière de l'Homme" ...

 

Après de nombreux échecs, le 21ème siècle voit cette machine apparaître et l'année 2012 semble, au dire des spécialistes, charnière en la matière. On parle alors d'intelligence artificielle faible. (faible car cette intelligence ne sait pas qu'elle existe - par opposition à l'homme).

 

Et les spécialistes annoncent l'arrivée de l'intelligence artificielle (IA)  consciente ou forte pour 2030. Mais pour l'instant laissons cette information dans son domaine actuel : la science fiction.

 

 

 

 

3 - Les sciences cognitives*

 

 

Dans les années 60, 70, l'imagerie neurologique fait des progrès notables. Elle permet depuis de mieux comprendre le fonctionnement du système nerveux humain à différents niveaux (de la molécule aux organes).

 

La neuroscience se développe et permet  une meilleure compréhension du cerveau humain. De ce fait, il devient possible d'effectuer des recherches sur le fonctionnement de la partie supérieure du cerveau là où se situe les fonctions cognitives.

 

Les sciences cognitives peuvent donc se développer et venir confirmer ou infirmer les méthodes empiriques pratiquées par les enseignants depuis la nuit des temps.

 

Les processus cognitifs sont identifiés et peuvent être étudiés. On en distingue 5 actuellement :

 

    1 - La phasie

    2 - La praxie

    3 - La gnosie

    4 - La gestion des processus

    5 - La mémoire

 

 

 

*d'après Skyllogs Start-up dans le domaine cognitif  55 bld V. Auriol 75 Paris

https://www.skillogs.com

 

 

4 - La croisée des chemins

 

 

Au confluent de cette situation, les sciences cognitives viendront moderniser l'enseignement en le débarrassant des scories de la méthode empirique et apportant ainsi  la rigueur scientifique qui manquait.

 

 

En parallèle, la technologie jouera le rôle de l'ancien précepteur en s'adaptant grâce à l'intelligence artificielle faible aux besoins personnalisés de l'apprenant. Mieux, elle est disponible pour suivre le rythme biologique de l'étudiant et donc permettre la construction d'une formation individuelle adaptée.

 

Plus intéressant, elle résout le problème du "décrochage" en refusant l'évolution de la formation si une étape n'est pas validée. L'ensemble permet alors de développer des écoles  inversées en attendant plus.

 

S'agissant de la formation professionnelle, outre les avantages décrits, la technologie permet à l'entreprise de réduire ses coûts, de mesurer l'assiduité des apprenants et leur appétence. On peut donc naturellement penser qu'elle a vocation à se développer.

 

Pour autant, le risque est grand de voir la formation des machines prendre l'ascendant sur celle des humains, permettant ainsi à ces dernières de résoudre plus vite des problématiques. (voir Homo Deus de Yuval harari). Mais aussi de voir s'éteindre le rôle de l'enseignant, pour le moins dans sa version actuelle.

 

C'est pourquoi ce site défend, avec force, une formation humaine de qualité, la plus professionnelle possible, tenant compte des découvertes des neurosciences et cherchant une évolution rapide de l'art de transmettre un savoir à dimension humaine.

 

 

Bien plus qu'une méthode, nous défendons sur ce site, un art de transmettre le savoir, avec la motivation du travail bien fait...

En somme, une méthode adaptée à chacun, presque une non-méthode...